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lundi 18 juin 2012

A L'HÔPITAL DE LANNEMEZAN, ON VEUT TAXER LES MALADES POUR AUGMENTER LES RECETTES !

Alors que nous sortons de deux campagnes électorales qui ont permis de dénoncer les inégalités sociales et salariales, notre direction est en train d'étudier un système pour taxer les malades hospitalisés en psychiatrie.
Nous étions habitués à de nombreuses dérives de la part de notre directeur qui n'hésite pas à utiliser des solutions radicales pour faire des économies. De nombreuses suppressions de postes, une volonté de ne pas combler les départs à la retraite, des fermetures de lits, la violation de l'accord des 35H, le mépris envers l'équipe de brancardage et d'entretien du CMC en grève depuis le 6 février 2012, l'utilisation de la précarité comme variable d'ajustement budgétaire.
Mais taxer les malades en leur faisant payer la chambre individuelle dans la nouvelle unité de psychiatrie, c'est honteux et purement scandaleux.
Il voudrait même leur faire payer la chambre d'isolement.
Nous sommes étonnés que nos élus politiques du Conseil de Surveillance ne réagissent pas.
Nous ne sommes pas étonnés que nos médecins psychiatres ne réagissent pas.
Losque l'on connaît les difficultés pour les personnes atteintes de troubles psychiatriques, pour trouver une mutuelle, lorque l'on connaît les sources de revenus des patients qui percoivent le plus souvent l'AAH, cette dérive ultra libérale n'a rien à faire dans l'Hôpital Public.

Et celle ou celui qui ne peut pas payer?

Interdiction de l'hospitaliser,
refus de la ou le soigner?

La question mérite d'être posée.
La réponse, connaissant notre direction, nous fait peur!

Les représentants des usagers de notre Conseil de Surveillance sont restés muets, eux aussi.

Pourquoi cette taxe?

Tout simplement, parce que la fermeture du 12 Etage va entraîner une baisse de la dotation annuelle de financement, une baisse des recettes, et pour combler ce manque, le directeur cherche des nouvelles recettes.
C'est l'exemple type de l'absurdité et de l'incapacité à résoudre les difficultés en appliquant une politique d'austérité.

Il faut faire des économies, je ne remplace pas les départs à la retraite. Les équipes sont en sous effectif et ne peuvent pas prendre en charge les patients. Les difficultés pour prendre les repos et les congés sont tellement importantes que je ferme une unité pour redéployer une équipe et injecter un peu de souplesse. Cette fermeture entraîne de fait une diminution des recettes et pour équilibrer je cherche des recettes et donc je TAXE.

Je où notre directeur, n'a rien inventé, il reprend les vieilles recettes du libéralisme.

Mais ce qu'il oublie c'est que nous sommes dans un Service Public de Santé et cette gestion augmente la diminution de la qualité des Soins, la diminution de la qualité des conditions de travail et par conséquent augmente la souffrance des Patients.

Ce qui est sûr, c'est qu'après son passage, nous serons dans un service public de santé.

1 commentaire:

  1. Le mot scandaleux est faible. Qui peut bien avoir une idée aussi dégueulasse envers de patients qui souffrent?

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