La JUSTICE CE N'EST PAS CELA, Monsieur le Président!
C'est le dernier épisode d'un fol "acharnement judiciaire".
Tôt ce matin, à domicile devant leurs familles, les forces de l'ordre ont placé en garde à vue 2 Militants CGT. En effet ces derniers refusent catégoriquement les prélèvements ADN imposés par l'article 706 - 56 du Code de procédure pénale.C'est le dernier épisode d'un fol "acharnement judiciaire".
RAPPEL des FAITS.
Cinq syndicalistes de Roanne (Loire), membres de la CGT, CHRISTEL COSTE, CHRISTIAN OSETE, JEAN-PAUL BARNAUD, GERALD DIONIZIO et DIDIER MARCHAND, "les cinq de Roanne, comme on les appelle, sont convoqués le 22 mai pour un prélèvement ADN.
Une mesure humiliante qui les assimile de manière intolérable à de véritables criminels.
Les faits qui leur valent ce traitement sont pourtant insignifiants.Le 23 septembre 2010, vers 6 heures du matin, ces cinq agents du secteur public (ils sont hospitaliers ou employés de la société de fabrication de matériel militaire Nexter,ex GIAT), sont surpris par la police en train de taguer le trottoir et les murs de la sous-préfecture de la Loire, avant une manifestation.
Nous sommes en plein mouvement contre la réforme des retraites et leurs slogans visent surtout le député UMP de Roanne, partisant de la réforme.
Ils reprennent une citation du Président de la République de l'époque: "Nicolin, casse-toi pauv'con", "Nicolin, fossoyeur des retraites".
Bien des semaines plus tard, ce dernier porte plainte pour outrage, et le sous-préfet, lui, pour dégradation urbaines.L'un et l'autre retireront leur plainte avant le procès en correctionnelle, mais le parquet maintient les poursuites.
En septembre 2011, les cinq de Roanne, seront condamnés à 2000 € d'amende, avec inscription au casier judiciaire, pour "dégradation ou détérioration légère d'un bien par inscription, signe ou dessin."
Pour conserver un emploi, un Agent de la Fonction publique doit avoir un casier judiciaire vierge, les militants font appel.
Le parquet également car aucune peine de prison n'a été prononcée alors qu'il avait requis six mois avec sursis.
L'affaire est plaidée devant la Cour d'Appel de Lyon.
Jugés coupables le 19 novembre 2012, ils sont toutefois dispensés de peine et d'inscription au casier judiciaire. Aux yeux des Juges, l'infraction ne mérite pas une sanction.Les cinq de Roanne n'en sont pas quittes pour autant avec la justice.
Et 5 mois et demi après ce jugement, leur comité de soutien, fort de 8000 membres (Syndicalistes, Associatifs, Politiques et Simples Citoyens), doit de nouveau ce mobiliser alors qu'il pensait l'affaire classée.
Leur convocation au commissariat pour un prélèvement ADN venant juste après le refus du gouvernement de l'amnistie sociale constitue "une provocation et une déclaration de guerre".
Donc tôt ce matin deux des cinq ont été arrêtés (les autres travaillaient et à l'heure actuelle sont obligés de se planquer).
Ces agissements sans précédents sont une honte pour la République.
Nous exigeons que nos Camardes soient libérés et l'abandon des poursuites.
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