Pourquoi les Psychologues font-ils grève ?
Depuis plus de 20 ans les conditions d'embauche et de travail dans les différentes fonctions publiques et les établissements du médico-social se dégradent.
La profession est sous statut précaires à plus de 60% dans les hôpitaux, plus de 40% dans les collectivités locales. Une loi récente a été promulguée pour titulariser les Personnels sous contrat mais les directions des hôpitaux et des autres administrations ne l'appliquent pas à cause de leur budget en baisse. De nombreux départ en retraite ne sont pas remplacés augmentant la charge de travail et les délais d'attente.
Le service public n'est plus assuré.
Travailler à temps partiel et en contrat de courte durée ne permet pas d'assurer la continuité des suivis psychologiques individuels ou familiaux, mais aussi l'accompagnement professionnel des équipes (médecins, infirmières, aides soignantes, éducateurs . . .), et le travail de liaison avec en autres les travailleurs sociaux, la Protection Maternelle et Infantile, les écoles, etc.
Des pans entiers de travail ne se font plus et nombreuses personnes et familles doivent renoncer à trouver une solution à leur besoins.
Depuis plusieurs années, les orientations politiques obligent la profession psychologues, à lutter pour maintenir la qualité de ses prestations et la reconnaissance de son travail.
La récente loi hospitalière dite loi "Bachelot" ou HPST en application depuis 2010 ne reconnait plus le travail psychologique dans les services de soins, passant en outre la demande en augmentation des Usagers.
De plus, depuis plus de 20 ans, le salaire des Psychologues connaît un décrochage par rapport aux autres professionnels qui sont au même niveau statutaire, avec une absence totale de revalorisation qui se traduit in fine par une baisse de leur niveau de revenus.
L'Etat maltraite ses Personnels.
Contraints comme les autres membres du personnel, l'absence d'embauche ne nous permet plus de recevoir dans des délais raisonnables et ainsi répondre au mieux à vos besoins.
Les gouvernements successifs réduisent les budgets des services publics pour détourner la richesse nationale loin des besoins de la population.
Nous demandons une nouvelle orientation politique des services publics qui permettent une véritable reconnaissance du travail des Psychologues dans les différentes fonctions publiques (hôpitaux, aide sociale à l'enfance, écoles, accompagnement des personnes âgées, justice . . .), et dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
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